Nos revendications
Prise en charge des victimes de viol
Soutenir et développer l’implantation de structures spécialisées en victimologie et psychotraumatisme.
Insérer systématiquement des informations sur les violences sexuelles, leurs répercussions sur la santé, l’existence de prises en charge spécialisées dans les campagnes de prévention réalisées par les pouvoirs publics.
Rappelons que les enfants victimes de violences sexuelles devraient d’ores et déjà bénéficier de cette disposition prévue par la loi du 17 juin 1998, mais qu’en 2010, plus de dix ans après, seuls les auteurs de violences en bénéficient dans le cadre du suivi socio-judiciaire.
Prévention des violences sexuelles
Reconnaître le statut d’organisme formateur aux associations d’écoute et d’accueil des femmes victimes de violence sexuelle et les inclure dans les équipes pédagogiques de formation professionnelle. Prévoir des moyens.
Procédure judiciaire
Au tribunal correctionnel : le temps imparti à l’audience ne permet pas de faire entendre l’ensemble des témoins concernés (enquêteur, entourage de la victime, confidents qui ont reçu sa parole, experts), la procédure interdit d’employer le terme de viol (vu que le viol est un crime le tribunal serait « incompétent ») on ne parle que d’ « agression sexuelle sans pénétration », le délai de prescription est modifié (pour les victimes majeures : crime de viol, prescription : 10 ans, pour délit d’agression sexuelle sans pénétration, prescription : 3 ans).
Aux Assises, une affaire de viol est traitée en autant d’audiences qu’il faudra pour entendre l’ensemble des parties prenantes, en plusieurs jours, parfois plusieurs semaines. Tout le temps nécessaire est laissé à l’expression orale de chaque partie et de ses conseils. Le viol est un crime et en tant que tel, il doit être jugé par une Cour d’assises.
Les données fournies par l’enquête de police sont transmises au procureur de la République. Le procureur dispose de « l’opportunité des poursuites » ; c’est lui qui décide de la suite à donner à une plainte : classement sans suite (c’est-à-dire arrêter toute recherche et/ou poursuite), ouverture d’une information judiciaire avec désignation d’un juge d’instruction pour une infraction criminelle.
En matière de crimes ou délits contre la personne, nous demandons que l’enquête ne se limite pas aux seuls éléments de la première enquête policière.